E4-J19
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De Bourisp à Estensan Lundi 4 août 2008, nous plions bagage et abandonnons le camping de Bourisp à l’aube, autour de 6h00 du matin. L’atmosphère est lourde, l’air saturé d’humidité, et un voile de brume enveloppe le paysage. À peine avons-nous quitté le village, que l'effort se fait sentir; un dénivelé conséquent de 750 mètres est à conquérir jusqu'au Couret de Lathue. À peine deux kilomètres parcourus, et nos fronts sont déjà perles de sueur. Nos pas nous guident à travers des sentiers luxuriants, débordant de verdure et d'humidité, havres privilégiés pour les moustiques. Nous ne manquons pas de ressentir leur ferveur à chaque pas ! |
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"panorama bien brumeux" |
De Estansan au Couret de LatuheNous progressons avec détermination et à un rythme mesuré, traversant les villages de Estensan et de Azet. Progressivement, nous nous immisçons dans un monde où la brume et les nuages bas règnent, où des voiles de brouillard, par moments plus denses, viennent nous entourer entièrement. Cependant, en persistant à grimper, nous atteignons enfin la strate supérieure des nuages, là où le soleil tente de perforer l'épaisse couche nuageuse. Et là, tel un enchantement, un ciel azuré se dévoile à nous, et nous nous retrouvons soudainement naviguant au-dessus d’une mer de nuages! C’est un spectacle splendide! Les cimes avoisinantes émergent fièrement au-dessus du voile nébuleux. Nous sommes subjugués devant ce panorama qui ne cesse de nous émerveiller. |
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Du Couret de Latuhe à Loudenvielle Nous nous enfonçons dans la vallée par des sentiers étroits et incessants, marqués par une pente abrupte. Nous traversons de nouveau la couche de nuages qui, sous l’effet des rayons matinaux du soleil, commence à se dissiper progressivement. La vallée de Loudenvielle n’a pas un charme exceptionnel, mais le cœur du bourg se révèle assez chaleureux. La présence de nombreux touristes animant les rues le prouve. Nous marquons une pause à la supérette locale pour vérifier la météo et faire le plein de provisions, optant pour du pain et des chocolatines. Nous ne pouvons nous permettre de trop traîner ; le chemin pour atteindre les Granges d’Astau est encore conséquent. |
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de Loudenvielle à la Cabane d’Ourtiga À peine avons-nous quitté Loudenvielle que nous nous retrouvons confrontés à des pentes abruptes ; l'ascension vers Germ s’avère être un réel challenge. Il est impératif de gérer notre énergie afin d'éviter l’épuisement. En route, nous croisons deux randonneuses en provenance d’Israël, manifestement en difficulté dans cette montée. Après un bref échange en anglais, notre rythme plus soutenu nous permet de les distancer après Germ. Au-delà du village, le sentier se fait plus clément, serpentant paisiblement le long de la montagne en direction de la cabane d’Ourtiga. Nous y parvenons en début d’après-midi, sous un soleil implacable. Le regard posé sur notre prochain défi, le passage du Couret d’Esquierry, nous réalisons l’importance de regagner des forces avant d’entamer cette nouvelle ascension. Nous nous installons confortablement dans la cabane, décidés à profiter d’une pause déjeuner méritée et réparatrice. |
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De la cabane d’ourtiga au Couret d’Esquierry L'ascension redoutable s’amorce! Avec un dénivelé de 530 m sur seulement 1,5 km, le chemin est ardu. Juste avant de nous élancer, nous croisons deux randonneurs qui viennent de renoncer. Leur récit ne nous rassure guère. L’un d’eux, âgé de 69 ans et manifestement bien bâti, se sent trop chargé pour poursuivre. Nous entamons donc notre montée avec une extrême prudence, adoptant un rythme lent et mesuré, nos cuisses endurant le supplice. Progressivement, avec détermination, nous gagnons en altitude. La chaleur est accablante. Les myrtilles abondantes, frôlant parfois nos visages, ne nous tentent même pas. Contre toute attente, nous parvenons relativement vite au col, nous nous sentons revigorés et soulagés. À peine nos sacs posés, l’envie de découvrir un meilleur panorama nous pousse à continuer notre ascension. |
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du Couret d’Esquierry aux Granges d’Astau Nous amorçons la descente prolongée du Val d’Esquierry, et en chemin, nous tombons sur une source d’eau fraîche qui apaise notre soif croissante. À notre arrivée à la cabane du Val d’Esquierry, notre surprise est grande de la trouver fermée à clé, et la déception s'installe! Cela soulève des interrogations, car elle est répertoriée comme une cabane-refuge sur notre carte IGN. Nous chercherons à éclaircir ce point à notre retour. Malgré sa fermeture, nous nous accordons une pause réparatrice d’une heure dans son ombre pour une petite sieste. Il est crucial de regagner des forces, car la descente vers les Granges d’Astau s’annonce éprouvante, sillonnant un vaste sous-bois ombragé dont le sentier est jonché d’aiguilles de pin. Une fois aux Granges d’Astau, nous nous précipitons vers un bar pour y déguster une bière savoureuse. |
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Bivouac aux Granges d’Astau Éloignés du vaste parking des Granges, nous dénichons un magnifique terrain plat, niché entre deux ruisseaux, pour établir notre bivouac. Comme à l’accoutumée, et avec un plaisir jamais démenti, nous y dressons notre tente, préparons un feu de camp crépitant et nous nous dirigeons vers le gave voisin pour une fraîcheur bienvenue. La sérénité règne, quasiment nulle âme à l’horizon; un verre de pastis à la main, devant une assiette de cacahuètes, nous savourons l’instant et portons un toast joyeux. Notre bonheur est complet d’être ici, la météo est de notre côté, la vie est tout simplement belle! |
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