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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
14 juin 2011

E4-J18

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jour18

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"lever de soleil sur le massif du Néouvielle"

Du lac d’Aumar au col d’Estoudou

Au matin du dimanche 3 août 2008, la rosée orne la nature environnante, et la fraîcheur matinale enveloppe le monde d'une étreinte apaisante. Nous ouvrons les yeux à 5h30, et nous sommes accueillis par un ciel éclairci qui promet une belle journée. La journée commence avec le spectacle mémorable du lever du soleil sur le massif du Néouvielle, un tableau vivant où les premiers rayons transforment la roche en toile peinte de reflets rosés. Nous levons le camp en silence, l’air pur du matin remplissant nos poumons, l’ambiance paisible du lac d’Aumar nous invitant à la contemplation. La montée vers le col d’Estoudou débute en douceur, avec une progression mesurée à l’ombre protectrice de la montagne, nous préservant des ardeurs du soleil naissant.

Le chemin, bien que sinueux, nous récompense avec le panorama saisissant du pic de Bugatet, qui pointe fièrement vers les cieux, une silhouette altière sur l’horizon. Le majestueux pic est un prélude à un spectacle plus grand encore. Alors que nous avançons, le lac de Cap Long, un joyau d'eau cristalline encadré par la roche et la verdure, se dévoile partiellement, lové au cœur du relief montagneux.

Chaque pas nous mène plus loin dans cet univers de beauté naturelle, où la grandeur du paysage réveille en nous un sentiment de liberté et d'émerveillement. La montagne, avec ses cimes élancées et ses vallées profondes, raconte des histoires d'anciens temps, et nous, simples visiteurs, nous avançons, écoutant le murmure du vent et le chuchotement des feuilles, des spectateurs privilégiés dans ce théâtre de la nature.

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"Le Lac d'Orédon"

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"Pic de Bugatet"

                                 

Du col d’Estoudou au lac de l’Oule

Nous débutons une descente harmonieuse, nous enfonçant au cœur d’une sylve de pins, où le silence n’est rompu que par le chant des oiseaux et le froissement des aiguilles sous nos pas. Le sentier s'incline fortement en direction du lac de l’Oule, demandant prudence et concentration. Une descente abrupte réclame chaque once d’équilibre et d'attention; une glissade imprudente et Nico découvre rapidement la dureté du sol, son genou heurtant la terre. Ce n’est, fort heureusement, rien de plus qu’un petit avertissement de la montagne.

Nous reprenons notre marche, découvrant sous nos pieds le lac de l’Oule, un splendide réservoir d’eaux turquoise, dont la beauté pure et éclatante contraste avec les robustes versants montagneux qui l'entourent. Nous le longeons par le fond de la vallée, admirant les nuances d'azur qui dansent à la surface de l'eau, avant d’entamer résolument l’ascension en direction du col de Portet.

À mesure que nous progressons, nous croisons un nombre croissant de randonneurs qui avancent en sens contraire, leurs visages marqués par les efforts et la satisfaction de la découverte. Les salutations résonnent le long du sentier, un chœur de « Bonjour, bonjour, bonjour... » qui accompagne nos pas et ajoute une note d’humanité et de partage à ce voyage au cœur de la splendeur naturelle.

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"Nico au col d'Estoudou"

                  

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"Chardon bleu"

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"Lac de l'Oule derrière des casques de Jupiter"

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"Arrivée sur le lac de l'Oule"

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"nous laissons derrière nous le lac de l'oule"

Du lac de l’Oule au col de Portet

Après avoir exploré brièvement le lac inférieur du Bastan, situé à 600m hors du GR, nous empruntons un sentier sinueux, traversant des prairies en douce inclinaison, nous guidant graduellement vers le col de Portet. Subitement, le décor change, nous voilà immergés dans le cœur de la station de ski d’Espiaube. Les remontées mécaniques se dressent, tels des géants d'acier, altérant l'harmonie de la montagne, défigurant ses flancs verdoyants et sereins. Le paysage, autrefois immaculé, paraît blessé, l’atmosphère devient oppressante sous une chaleur de plus en plus accablante. Notre unique souhait devient alors de quitter ce lieu perturbé au plus vite et de plonger dans la descente vers Bourisp (St-Lary-Soulan).

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"cheminement pépère"

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"montée arride vers le col de Portet"

                                          

 

Au col de Portet

La foule est dense et le stationnement au col de Portet est saturé de véhicules, rendant le lieu peu agréable et le séjour en ces lieux, fastidieux. Nous nous mettons en quête d’un refuge ombragé et, fort heureusement, dénichons un coin discret où nous pouvons déjeuner en paix. Un peu plus loin, nous repérons une cabane de station. Bien que l'ombre y soit parcimonieuse, nos options sont limitées et nous accueillons ce havre avec résignation.

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"Seule ombre disponible au col de Portet"

       

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"C'est par où déjà?
- En bas..."

Du col de Portet à Bourisp

La descente vers Bourisp s'étire en longueur. La première phase de notre trajet nous emmène à travers un chemin qui dévale doucement des prairies verdoyantes et inondées de soleil. La seconde, en revanche, se caractérise par un sentier abrupt plongé dans l'ombre d'épais bosquets.

Nous traversons l’altisurface, qui, occasionnellement, se mue en piste d'atterrissage pour avions légers, une parenthèse insolite dans notre parcours.

En atteignant Bourisp, petite localité jumelée au village de St-Lary-Soulan, nous établissons notre camp au charmant camping de la Mousquère. Nous déchargeons rapidement nos sacs et optons pour une expédition à la recherche de pain. Le gardien du camping nous oriente vers une boulangerie, un peu isolée mais encore ouverte, située à plus d'un kilomètre. Qu’à cela ne tienne, quelques kilomètres de plus ne nous effraient pas ! Nous endurons la distance avec résignation, le soleil pesant lourdement sur nous, rendant chaque pas un peu plus laborieux. Heureusement, la boulangerie, sise à côté d'un bar, nous offre une occasion rafraîchissante de nous réhydrater avec une bière bien fraîche, un réconfort bienvenu dans notre quête !

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"St Lary"

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"Enfin de l'ombre"

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"Bourisp"

 

Nuit au camping de Bourisp

De retour à notre campement, nous érigeons promptement notre tente avant de nous précipiter vers les douches, en quête de la fraîcheur bienfaisante de l'eau. En ce lieu peuplé principalement de mobiles-homes, nous devenons rapidement le centre de toutes les attentions! "- Maurice, regarde donc ces deux randonneurs là-bas ! Comment parviennent-ils à transporter autant de choses dans leurs sacs ?" murmure-t-on autour de nous.

C'est une fin de journée amusante et un peu surréaliste; nous sommes comme deux spécimens rares au milieu d'un zoo, objets de la curiosité des campeurs sédentaires. Nos efforts de la journée et la fatigue accumulée nous rendent insensibles aux regards et aux murmures, une douce lassitude s'empare de nous, et le murmure du vent dans les feuilles semble être la plus douce des berceuses. Nous nous endormons sous un ciel parsemé d'étoiles, bercés par le souvenir des montagnes et des vallées traversées, prêts à affronter de nouveaux sentiers dès l'aube.

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"Une bonne bière bien méritée"

     

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"Eh!! Tu prends l'Apéro!!"

 

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Commentaires
C
Bonjour,<br /> <br /> Nous souhaiterions faire 1 semaine environ de randonnée cet été, et avons beaucoup entendu parler du GR10.<br /> Quelle section nous conseilleriez vous ? Et quand partir ? septembre est il trop tard ? juin trop tôt ?<br /> Y a t il des refuges ou faut il absolument prendre une tente ?<br /> <br /> Je vous remercie beaucoup,<br /> Cordialement,<br /> Cécile
GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
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