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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
4 juin 2011

E5 -J28

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jour28

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Du bivouac de la passerelle de Bazets à l’étang de Guzet

Au matin du mercredi 5 août 2009, nous ressentons encore la fatigue des efforts fournis la journée précédente. Ainsi, nous choisissons de nous offrir quelques moments supplémentaires de repos avant de débuter cette nouvelle aventure. À 6h30, nous émergeons de notre tente, accueillis par un ciel d'un bleu immaculé. Une heure plus tard, revigorés, nous amorçons l'ascension à travers la forêt en direction de l’étang de Guzet. Une modeste montée de 300 mètres de dénivelé nous échauffe progressivement. Tandis que nous avançons à un rythme serein, l’étendue scintillante du lac se dévoile devant nous. À notre approche, nous remarquons de multiples tentes érigées près de l’eau. Le lieu semble être un paradis pour les pêcheurs. Malgré la splendeur du panorama, une pensée nous rassure : avoir choisi la passerelle de Bazets pour notre bivouac était judicieux, offrant un cadre plus authentique et moins envahi par les amateurs de randonnée.

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De l’étang de Guzet aux cascades d’Ars

Quittant l'étang de Guzet, notre parcours nous mène le long des flancs montagneux par un sentier jonché de pierres et présentant de nombreux obstacles, rendant notre avancée plus lente qu'anticipée. Alternant montées et descentes, le chemin se révèle être un véritable défi. Néanmoins, cette aventure nous guide vers la splendide portion supérieure des cascades d’Ars. À mesure que nous avançons, le nombre de randonneurs croisés augmente, témoignant de la popularité de ce lieu. D'abord, nous rencontrons les plus matinaux, ceux qui ont débuté leur journée tôt pour explorer jusqu'à l'étang de Guzet. Ensuite, viennent ceux qui ont opté pour une matinée plus paisible, mais sont tout aussi désireux de s'émerveiller devant le spectacle grandiose des cascades.
 

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Des cascades d’Ars au lieu de repas de la passerelle (prés d’Aulus les Bains)

Le sentier, jusqu'alors sinueux le long du flanc montagneux, dévale soudainement à travers des virages étroits et abrupts creusés dans la roche. Le rugissement lointain de la cascade parvient à nos oreilles avant même que nos yeux ne puissent la distinguer. Puis, elle se dévoile à nous dans toute sa majestuosité, avec sa hauteur vertigineuse éclaboussant le paysage. Les randonneurs gravissent le sentier en procession, attirés par le spectacle naturel. Empruntant un discret sentier secondaire, nous nous approchons du pied de cette cascade titanesque. En poursuivant notre descente, et en jetant des regards en arrière, nous sommes saisis par la grandeur panoramique du lieu. L'heure avançant, notre estomac rappelle sa présence ; il nous faut trouver un endroit paisible pour notre pause déjeuner. Bien que nous croisions toujours des randonneurs montant en sens inverse, certains semblant éprouvés par l'effort, nous leur adressons des encouragements chaleureux. Finalement, un peu à l'écart du sentier principal, près d'une passerelle, nous trouvons le lieu idéal pour notre halte. La chaleur est accablante, mais la proximité rafraîchissante du torrent nous offre le cadre parfait pour nous restaurer et récupérer. 

 

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d’Aulus les Bains à Coumebière

Après une pause revigorante ponctuée d’un repas et d'une sieste bien méritée, nous reprenons notre marche, déterminés à gravir la montagne. Heureusement, la nature est de notre côté, et nous avançons sous l’ombrage rafraîchissant de vastes forêts, bien que l’air reste lourd et chaud. Notre allure est mesurée, chaque pas étant soigneusement placé. Sur notre route, d’anciennes granges et de solides murs de soutènement abandonnés émergent, témoins silencieux d'une époque où l'homme dominait cette terre. Il y a de cela un siècle, ces contrées étaient dénudées d'arbres, cultivées intensivement et, à bien des égards, surexploitées par l'homme. En atteignant Coumebière en fin d’après-midi, nous sommes brutalement arrachés à cette immersion naturelle par l'apparition incongrue d'un vaste parking asphalté. Sans hésitation, nous le traversons rapidement, désireux de retrouver la sérénité de la nature.

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Au bivouac de Coumebière

En empruntant le chemin vers le port de Salex, nous dénichons, légèrement à l’écart, un coin paisible pour bivouaquer niché dans une prairie où paissent tranquillement quelques vaches. La soirée s'étire devant nous, promesse d'un repos bien mérité. Le soleil, en sa lente descente, peint de teintes dorées l'horizon. Nous montons notre tente et nous rafraîchissons dans le ruisseau voisin avant de succomber à un moment de sieste, à l'ombre protectrice de notre moustiquaire. Un doux zéphyr nous enveloppe, et le silence est presque absolu. Seul incident mineur de la soirée : un troupeau de vaches curieuses que nous repoussons avec véhémence à grands cris ! Alors que le crépuscule s'installe, le soleil s'efface prématurément, englouti par d'inquiétants nuages d'orage au loin. Dans l'obscurité, des éclairs étincellants sillonnent le ciel, témoignant d'une nature en ébullition.

Alors que la nuit s'épaissit, l'orage, bien que modéré, nous offre un spectacle son et lumière. Chaque éclair est une pièce de théâtre, chaque grondement de tonnerre un rappel de la puissance de la nature. Malgré cette ambiance électrique, nous sommes reconnaissants pour cette journée passée et la beauté sauvage qui nous entoure. Nous nous endormons finalement, apaisés, sachant que l'orage se dissipera pour laisser place à une nouvelle journée d'aventures.

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