A la cabane de Prunadière
Épuisés, nous franchissons le seuil de la cabane de Prunadière. La lourdeur de l'air ambiant, chargé d'humidité, nous enveloppe, et l'obscurcissement du ciel évoque la menace d'orages pour la soirée. Poussant doucement la porte massive du refuge, une touchante surprise nous accueille. Sur la table rustique, un petit mot manuscrit, accompagné d'une délicate sculpture d'enfant, se détache. Il nous rappelle que cette montagne est aimée et chérie par beaucoup d'autres avant nous.
Le message, simple et enfantin, dit : "Ce refuge est sous la garde de deux petits loirs. Si vous avez de la chance, vous pourrez les voir. Tout comme nous, ils se nourrissent de fruits et de graines, et respectent notre sommeil. Alexis, 9 ans."
Ce geste, empreint d'innocence et de bienveillance, nous émeut profondément. Nous nous accordons un moment de réflexion, assis dans le calme de la cabane, bercés par le murmure lointain de la montagne. Après cette pause introspective, nous rassemblons nos affaires, refermons précautionneusement la porte derrière nous, et reprenons notre chemin, le cœur léger.
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