Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
28 mai 2011

E6-J35

retour

jour35

suivant

 

 

De la cabane d'Aixeques au Col Mitja

Nous nous confrontons à notre première épreuve majeure de la journée : un col abrupt avec un dénivelé de plus de 800 mètres. Nos jambes sont immédiatement mises à rude épreuve, mais nous gérons nos efforts avec assurance et persévérance. Bien que l'air soit frais, il est également lourd en humidité, et d'épais nuages gris masquent le soleil du matin, ajoutant une certaine gravité à l'atmosphère. Nous pouvons clairement ressentir les forces thermiques en jeu, prêtes à bouleverser nos plans et à rendre cette journée d'autant plus challenging !

 

  7 (198) 7 (200) 7 (205)

 

 

De la cabane d’Aixeques au Col Mitja

Dès le début de la journée, nous faisons face au Col Mitja, notre première grande difficulté, qui s'élève avec un dénivelé impressionnant de plus de 800 mètres. Nos jambes sont immédiatement mises à l'épreuve, mais nous restons concentrés, gérons nos efforts avec soin et avançons de manière constante et assurée. Le climat est frais, mais l'air est saturé d'humidité, et une épaisse couverture de nuages gris occulte les premiers rayons du soleil, créant une atmosphère lourde et oppressante. Nous pouvons le sentir, des forces thermiques sont à l'œuvre, prêtes à compliquer notre progression et à mettre à l'épreuve notre détermination tout au long de la journée !

7 (202)
  7 (206) 7 (208) 7 (211)

 

7 (215)

Au col Mitja

En atteignant le Col Mitja, notre moral remonte progressivement en découvrant la vue impressionnante s'ouvrant vers le sud. Il semble que les conditions météorologiques soient plus stables que nous ne le craignions pendant l'ascension. Toutefois, il est évident que les orages ne tarderont pas à éclater. Quand les premiers rayons du soleil réussissent enfin à percer à travers les nuages, nous ressentons immédiatement leur chaleur intense. Les contrastes sont frappants, mais nous savons que tout finira par trouver son équilibre.

       

 

Du col Mitja au refuge du Ras de la Carançà

En quittant le Col Mitja, nous nous engageons dans une descente particulièrement ardue et technique en direction du refuge de la Carança, que nous parvenons à avaler en moins d'une heure. Nous progressons avec célérité, bien résolus à franchir le col del Pal avant notre pause déjeuner. Au refuge, nous croisons brièvement un homme à l'allure hirsute qui nous adresse un salut éphémère avant de se replier dans l'abri. Peu enclins à explorer davantage les lieux, nous prenons rapidement notre barre énergétique avant de reprendre notre marche. Regonflés d'énergie, nous sommes désormais prêts à affronter le second défi de la journée : le col del Pal.

 
 7 (220)  7 (221)  7 (225)  

 

7 (228)

7 (222)

Du refuge de la Carança au Col del Pal

À quelques pas seulement de la cabane, nous sommes témoins d'une scène pour le moins inattendue : deux chevaux sont en train de s'acharner sur une tente que des randonneurs imprudents ont négligé de démonter. Ces derniers auront certainement la désagréable surprise de découvrir à leur retour que leur tente s'est transformée en un tas de tissu déformé et inutilisable. Bien que nous tentions, sans grande conviction, de chasser les intrus, ceux-ci reviennent à la charge dès l'instant où nous tournons le dos. Sans plus tarder, nous reprenons notre chemin.

La montée vers le Col del Pal se révèle être un plaisir pour les sens : elle est verdoyante, variée et très agréable. Du vert des prairies aux sous-bois ombragés, en passant par quelques éboulis, nous avançons paisiblement au cœur d'une nature à la fois belle et sauvage. La chaleur est cependant accablante, presque étouffante. À l'horizon, de lourds nuages gris semblent annoncer l'orage. L'ascension finale vers le col s'étire, interminable, et la fatigue commence à se faire sentir, tout comme la faim.

Notre chemin croise alors celui d'un groupe de cavaliers aguerris, évoluant avec une aisance surprenante sur des pentes escarpées. C'est la première fois que nous assistons à un tel spectacle depuis le début de notre traversée, et nous ne pouvons qu'admirer la force et la puissance dégagées par ces chevaux en terrain difficile. Un peu plus loin, nous rencontrons une femme d'un certain âge, portant un lourd sac à dos et arborant un visage marqué par l'effort. Elle prend le temps de nous faire l'éloge du jeûne en randonnée, nous laissant quelque peu perplexes. Pour nous, il est inconcevable de ne pas se nourrir correctement dans des conditions aussi exigeantes. Nous repartons, convaincus plus que jamais de l'importance d'une bonne alimentation en montagne, et conscients que parfois, le manque de préparation ou de nourriture peut avoir des conséquences fatales pour les randonneurs.

7 (231) 7 (233) 7 (236)  

 

Au col del Pal

Arrivés au Col del Pal, un troupeau de vaches nous accueille, formant une sorte de haie d'honneur qui rend ce moment particulièrement pittoresque. Le relief autour de nous est doux et séduisant, et le temps est encore de notre côté. Nous profitons de ces conditions idéales pour nous accorder une pause bien méritée, entre repas et sieste, afin de reprendre des forces.

Après une heure de détente, bercés par la tranquillité des lieux et le bien-être procuré par le repos, nous percevons soudainement un changement brutal dans l'atmosphère. D'épais nuages sombres et menaçants commencent à s'accumuler très rapidement au sud, sur les sommets espagnols, annonçant l'arrivée imminente de l'orage. Sans attendre, nous plions bagage et reprenons notre chemin, déterminés à quitter les lieux au plus vite.

En chemin, nous croisons un groupe de jeunes randonneurs installés à flanc de montagne, apparemment insouciants face à l'évolution rapide des conditions météorologiques. Trop préoccupés par ce changement soudain et inquiétant du temps, nous ne nous arrêtons pas pour les mettre en garde. Ces randonneurs imprudents risquent fort de se retrouver surpris par l'orage et ses conséquences. Quant à nous, notre descente vers le refuge de l'Alemany s'effectue à vive allure, bien décidés à mettre le plus de distance possible entre nous et les intempéries qui s'annoncent.

7 (238) 
       

 

7 (246)

Du col del Pal au refuge de l’Alemany

Le trajet depuis le col del Pal jusqu'au refuge de l'Alemany se révèle extrêmement exigeant ; nous nous retrouvons face à une descente abrupte, véritable défi pour nos jambes déjà éprouvées. Nous puisons dans nos réserves d'énergie, conscients de l'importance de devancer l'orage. Les nuages, de plus en plus menaçants, s'accumulent inexorablement au sud, rendant la course contre la montre encore plus pressante.

En atteignant finalement la cabane, un soupir de soulagement nous échappe. Le lieu se révèle accueillant et plaisant, une oasis bienvenue après l'épreuve que nous venons de traverser. Un jeune homme est déjà là, profitant d'un moment de repos. Une famille hollandaise, présente également, nous offre généreusement un biscuit, geste simple mais empreint de gentillesse qui nous touche.

Ressentant le besoin de récupérer et de reprendre notre souffle, nous décidons de nous accorder une pause prolongée, dépassant les vingt minutes. Ce moment de répit, partagé avec d'autres randonneurs en ce lieu chaleureux, nous permet de recharger nos batteries avant de reprendre la route, prêts à affronter les défis encore à venir.

7 (249) 7 (250) 7 (251)   

 

Du refuge de l’Alemany au bivouac de Mantet

En quittant le refuge de l’Alemany, nous nous trouvons face à un dénivelé négatif de 500m avant d'atteindre notre site de bivouac tant attendu à Mantet. À mesure que nous progressons, des grondements lointains et étouffés résonnent, témoins des caprices du ciel qui s'alourdit et se charge de plus en plus.

Au départ confiants dans notre capacité à devancer l'orage, nous réalisons rapidement que cette possibilité s'évanouit. Les nuages sombres et menaçants semblent surgir de toutes directions, formant un cercle oppressant autour de nous. Cette soudaine immersion dans une atmosphère électrique et chargée change radicalement le ton de notre marche, nous rappelant la puissance indomptable de la nature et l'importance de rester vigilants.

 
7 (253) 7 (256) 7 (254)  

 

 

Au bivouac de Mantet

À notre arrivée au bivouac de Mantet, nous sommes accueillis par une averse orageuse dense et battante. Malheureusement, le site est déjà occupé par de nombreuses tentes, et l'ambiance qui s'en dégage ne nous convient guère. Les tentes installées ne semblent pas appartenir à des randonneurs, et les occupants ne montrent aucun signe d'envie de tisser des liens d'amitié. Les regards échangés sont froids et distants, laissant présager une rencontre avec des individus marginaux. Nous décidons donc de partir à la recherche d’un autre emplacement.

Après quelques centaines de mètres, nous trouvons un petit promontoire, à l'abri et au calme, parfaitement situé pour éviter toute inondation en cas de pluie. Alors que nous sommes en train de monter notre tente et de ranger nos affaires, l’inévitable se produit : l’orage éclate avec une violence inouïe, nous forçant à nous réfugier sous la tente. Pendant plus d'une heure et demie, nous sommes assaillis par un véritable déluge. Heureusement, notre toile de tente, de très bonne qualité, résiste. L’effroi est à son comble lorsque nous entendons les craquements terrifiants de la foudre frappant le sol tout autour de nous. Nous nous sentons comme des cibles potentielles, en danger, notre sort suspendu à un fil.

L’orage, d'une longueur et d'une intensité éprouvantes, finit par se calmer, nous laissant épuisés mais soulagés. Après avoir effectué notre toilette et pris notre repas auprès d'un feu, contre toute attente vif et réconfortant, nous nous glissons dans nos duvets. Nous nous disons que le pire est passé, mais nous sommes loin de nous douter que le pire est en réalité devant nous. Des roulements de tambours sourds annoncent l’arrivée d’un autre orage, encore plus violent que le précédent. La nuit ajoutant son lot de sensations avec le son et les éclairs, pluie, vent et foudre semblent s’être donné rendez-vous pour tester notre résistance au stress. Exténués, nous finissons par sombrer dans le sommeil, arrachés aux éléments déchaînés.

  7 (267) 7 (265) 7 (266)

  

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
on ne meurt pas plus de jeûner que le ventre plein !!!! je jeûne deux fois 15 à 18 jours par an ...et je marche tout en jeûnant à 70 ans...et je ne suis pas mort de ...FAIM!!! si vous saviez ce qu'est le jeûne !! je vous donne un site qui vous édifiera :http://www.jeune-et-randonnee.com/<br /> <br /> <br /> <br /> merci pour vos écrits
GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
Publicité
Publicité