Dossier de préparation - Ravitaillement sur le GR10, mode d'emploi

Ravitaillement sur le GR10, mode d'emploi Comprendre le ravitaillement sur le GR10 n’est pas chose facile lorsque on a l’habitude dans nos grandes villes et même dans nos campagnes de trouver assez facilement notre « pain quotidien ». Nous vous offrons ici le mode d’emploi du ravitaillement afin de vous permettre de vous y retrouver facilement et surtout savoir à quoi vous attendre.

Le contexte Sur les 922 km de sentier vous n’allez rencontrer qu’une seule ville de plus de 10.000 habitants à savoir Hendaye au bord de l’Atlantique. Toutes les autres villes et villages ont moins de 5000 habitants et encore... Seule Banyuls frôle les 5000 habitants. Toutes les autres ont très largement moins de 3000 voir moins de 1000 habitants. Beaucoup de villages ne possèdent même qu’une poignée de résidents.

Est-il difficile de trouver de la nourriture et des produits de première nécessité sur le GR10 ? La réponse est clairement "non". Il faut simplement posséder les clés de lecture et de compréhension du sujet. Il faut sortir de notre schéma habituel de « la grande surface ». Nous allons ainsi lister les différentes solutions qui se présenteront à vous. Sachez que vous trouverez dans la liste des bivouacs et campings et dans la liste des hébergements des mentions relatives à la présence de ravitaillement ou non ainsi que de leurs caractéristiques.

Les supérettes et autres épiceries Elles proposent généralement des produits frais, des légumes, du matériel de camping et des produits de base. Elles sont bien plus nombreuses que les supermarchés. Attention toutefois de bien vous renseigner sur les horaires et les jours d’ouverture. Sachez que situées sur des territoires touristiques liés à la randonnée, elles connaissent relativement bien les besoins du randonneur.

Les gîtes d'étape Bien plus nombreux sur le parcours, ils sont la clé d’un ravitaillement efficace. Outre le fait qu’ils proposent des repas chauds le soir, ils sont à même de pouvoir vous préparer un panier pique-nique pour le lendemain midi. Certains proposent même (surtout en Ariège) du petit matériel de base pour les randonneurs itinérants. Ils savent se mettre à votre disposition et vous permettre de suivre sereinement votre chemin. Soyez reconnaissant envers leur travail. Sans eux, le GR10 ne serait réservé qu’à une poignée d’initiés.

Les refuges d'altitude Sachez que ces refuges proposent tous des repas midi et soir. Dans la journée, le randonneur de passage pourra prendre un encas à toutes heures. Pour le repas du soir, il vous faudra impérativement réserver le matin ou au plus tard le midi. Leur organisation est complexe compte tenu des difficultés d’approvisionnement et de la grande fréquentation estivale. Attention, les refuges ne proposent pas de produits de base autres que du snacking.

Les solutions alternatives En Ariège, une cabane est ravitaillée par notre association. Une habitante d’un village vous propose dans son garage un petit ravitaillement réservé uniquement aux GRdistes de passage. Ces deux solutions sont décrites dans les rubriques listant les hébergements et les bivouacs ariégeois.

Les campings Tous les campings proposent un petit service de snacking, mais attention très peu d’entre eux disposent d’un coin épicerie avec du ravitaillement. Renseignez-vous bien sur leurs services. Il peut y avoir des petits campings très sommaires sans aucun service et d’autres plus importants avec un beau ravitaillement.

L'envoi de colis de ravitaillement La plupart des gîtes acceptent de réceptionner pour vous des colis de ravitaillement mais attention, soyez corrects, ils ne sont pas simplement une boîte postale et oubliez cette possibilité si vous ne réservez pas au moins une nuit et un repas chez-eux : ils ne vivent pas que d’amour et d’eau fraîche. C’est une question de correction et je ne doute pas que vous serez d’accord avec cette vision.

Le bouche à oreille Communiquez, parlez entre vous, il existe parfois des petites astuces que tel ou tel habitant d’un village ou gérant de gîte vous donnera. Soyez à l’écoute des informations du terrain.

En conclusion, risque-t-on de mourir de faim sur le GR10 ? Non et partez tranquilles sur le chemin. Prévoyez toutefois de la nourriture d’avance par sécurité. Un jour de réserve suffira si vous évoluez en hébergements et au moins deux ou trois jours si vous êtes en bivouac.