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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
23 juin 2011

E2-J9

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jour9

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0551
'Le ciel va nous tomber sur la tête"

départ du bivouac de St Engrâce au col de la Pierre-St -Martin

Lever aux aurores, nous avons pleinement conscience de l'ampleur de la journée qui nous attend. C'est avec une mélange d'excitation et d'appréhension que nous démontons le bivouac, adressant des saluts matinaux aux "Fredos" qui, eux, ont choisi une mise en route plus tardive. Le ciel, dense de nuages sombres, semble prêt à déverser ses larmes à tout instant.

Nous débutons notre ascension à travers une forêt enveloppante, où les arbres se dressent comme des sentinelles. Cependant, une rencontre inattendue vient perturber notre quiétude: le "gardien du lieu," une figure mystérieuse qui, d'un regard, semble nous souhaiter plus de mal que de bien. Une sensation fugace, mais assez puissante pour nous rappeler que la montagne n'offre pas ses faveurs à la légère.

Peu à peu, la canopée cède la place aux reliefs découverts, où chaque pas nous expose davantage aux éléments. Le col de la Pierre St-Martin, notre objectif de la matinée, se situe à une altitude de plus de 1800 mètres. Nous y parvenons vers 10 heures, et c'est sous un déluge implacable que nous atteignons ce plateau escarpé. Chaque goutte de pluie semble souligner l'importance de notre accomplissement, et malgré les intempéries, on ne peut qu'apprécier la grandeur brute et indomptée de ce sommet.

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"Le gardien de la PIERRE ST MARTIN"

0553
"Il pleut mais on se marre encore!"

 

 

Du col de la Pierre-St -Martin vers le Pas de L'Osque

Naviguant à travers les pistes fantomatiques et brumeuses de la station de ski, nous avons devant nous le massif de l'Arre Planère, une véritable forêt de rochers blancs et massifs. Cet endroit, un véritable labyrinthe pétrifié, pourrait facilement dérouter quiconque ne suit pas avec attention les marques du GR10. Heureusement, les balises rouges et blanches sont soigneusement peintes à intervalles rapprochés, même si les résidus de neige du printemps peuvent parfois les masquer.

Alors que nous progressons, une sensation d'humidité commence à nous envahir. Nos chaussures, malgré leur prétendue imperméabilité, succombent à l'infiltration progressive de l'eau.

Après des heures qui semblent à la fois interminables et précieuses, nous atteignons le pied du Pas de l'Osque. Il s'agit d'une brèche naturelle dans la montagne, notée sur nos cartes comme un passage délicat. Nous confirmons rapidement cette classification lorsque nous sommes confrontés à l'ascension d'un mur abrupt de 5 mètres de hauteur. Le vent et la pluie s'associent pour nous défier, et nos sacs de 18 kg ajoutent une complexité supplémentaire, sans parler des ponchos qui semblent déterminés à prendre leur envol. C'est un moment nécessitant une concentration extrême; la moindre erreur pourrait avoir des conséquences fâcheuses. Heureusement, nous parvenons à franchir ce passage complexe sans incident, émergent sur l'autre versant avec un mélange de soulagement et de fierté silencieuse.

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"Mystérieuse Arre Planère"
0557
"Berger bossus"

 

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"suivre le marquage"

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"Pas de guêtres=Pied mouillés"

 


"Passage difficile du pas de l'Osque"

Du Pas de l'Osque au refuge de L'Abérouat

Sitôt passés le Pas de L'Osque, nous-nous retrouvons sur le flanc opposé de la montagne. Ici, nous sommes à l'abri du vent mais pas de la pluie. La descente vers le refuge de L'Abérouat, bien qu'avalée d'un pas rapide et décidé, nous prendra encore plus de 1 heure et demie de marche.
Nous arrivons à 14h20 au refuge et là, nous nous rendons compte que depuis le départ du bivouac, nous ne nous sommes pas arrêté une minute. Nous avons donc marché plus de 7 heures sans discontinuer! Nous sommes vraiment crevés et prenons une pause de 2h30 au refuge de l'Abérouat où nous piquerons même un petit somme!

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"Peur à voir...!"

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"vraiment gris le temps"
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"vivement la pause"

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"Nico."
vautour
vautour fauve"

 

du refuge de L'Abérouat à Lescun

Immédiatement après avoir franchi le redoutable Pas de l'Osque, nous découvrons le versant opposé de la montagne. Le vent qui nous avait mis à rude épreuve jusqu'ici nous laisse en paix, mais la pluie persistante continue de nous accompagner. La descente vers le refuge de L'Abérouat s'annonce alors comme un ultime défi. Malgré notre cadence rapide et notre détermination, il nous faudra encore une heure et demie pour atteindre notre destination.

Nous posons enfin nos sacs au refuge à 14h20 et, à cet instant, la réalité de la journée nous frappe de plein fouet. Depuis notre départ du bivouac, nous n'avons pas pris une seule pause. Cela fait plus de sept heures que nos pieds sont en mouvement, que nos muscles ont été sollicités sans répit. L'épuisement est à son comble, et nous nous octroyons une pause bien méritée de deux heures et demie dans l'abri accueillant du refuge de L'Abérouat. Entre les murs de ce refuge montagnard, nous nous laissons aller à un sommeil bref mais réparateur.

La fatigue a beau peser sur nos épaules, elle est aussi le poids des kilomètres parcourus, des obstacles surmontés et des merveilles rencontrées. Dans la quiétude de ce refuge, loin de la pluie et du vent, nous trouvons un moment de paix avant de poursuivre notre aventure le lendemain. Une aventure qui, malgré ses défis, nous enrichit à chaque pas.

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"cache cache avec les nuages"
0577  0579

 

0578
"Bientôt à LESCUN"

 

0576
"Ombre, lumière, mystères"

  

 

 

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