E1-J1
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Traversée de l'autoroute Lorsque nous approchons de l'autoroute A63, nous découvrons, non sans déception, que le GR10 est momentanément interrompu en raison de travaux de rénovation du tunnel de liaison. Cette interruption contrainte nous pousse à effectuer un détour d'environ deux kilomètres sur du bitume. Notre déception est d'autant plus grande que nous nous étions promis de ne manquer aucune portion du GR10. "Quelle belle façon de commencer l'aventure !" songeons-nous avec ironie. Impatients, nous aspirons à délaisser rapidement cette ambiance urbaine pour plonger enfin au cœur des montagnes. |
de Biriatou au col d'Osinko Lépoa Bien que le bruit des voitures en contrebas dans la vallée pollue notre environnement sonore, le sentier de terre à la teinte rouille que nous foulons présente un charme certain. Avançant lentement sur les flancs de la montagne, nous sentons que nous nous éloignons progressivement de la civilisation. Une humeur joyeuse nous envahit et nous prenons conscience de l'impact significatif que cette aventure aura sur nos vies. Après avoir parcouru à peine moins de dix kilomètres, nous ressentons déjà ce que nous appelons "l'effet GR10" s'insinuer dans notre existence. |
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"Le LABOURD la première des trois provinces basques" |
Du Col d'Ibardin au Gîte de Olhette Le sentier se fait véritablement sauvage à présent. Il est à noter une incursion pittoresque en Espagne au niveau de la borne frontière 18, qui constituera notre unique passage du côté espagnol. Nous traversons de somptueux sous-bois et longeons un ruisseau des plus charmants. L'ambiance est au beau fixe, et les plaisanteries fusent malgré les montées et descentes qui commencent à solliciter nos muscles. La fatigue se manifeste, mais nous n'hésitons pas à marquer des pauses régulières pour reprendre notre souffle. C'est également au cours de cette étape que nous adoptons la pratique de nous accorder quelques minutes d'auto-satisfaction par heure de marche en tant que soutien psychologique. Jusqu'à la fin de l'aventure, cette habitude ne nous quittera plus. |
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Du Gîte de Olhette à La Rhune (les trois fontaines) Après avoir parcouru 19 kilomètres et surmonté un dénivelé positif de 900 mètres, l'épuisement se fait nettement ressentir. Le chemin qui monte vers la Rhune est particulièrement abrupt, et notre fatigue amplifie la sensation de difficulté. Les pauses deviennent plus fréquentes, l'heure avance, les plaisanteries se font plus rares, et l'anticipation grandit quant à notre arrivée au lieu de bivouac prévu, nommé "des trois fontaines". |
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