E3-J13

retour

suivant

"Gourette au petit matin"	Gourette Lundi 30 juillet 2007, à l’aube, aux alentours de 6h00, nous émergeons de notre sommeil sur les reliefs de Gourette. Un regard prompt à l’extérieur de la tente nous révèle un ciel d’un bleu éclatant! Une heure plus tard, revigorés, dispos, nourris et les sacs harnachés sur le dos, nous sommes prêts à démarrer notre journée. Nous jetons un dernier regard mélancolique à la station, encore plongée dans un sommeil paisible et silencieux, avant de lui dire adieu et d'entamer l’ascension déterminée du col de Thorte.

de Gourette au Col de Thorte Nous nous confrontons à la première épreuve de la journée, un dénivelé qui se révèle immédiatement abrupt et redoutable. Le sentier, quoique étroit, est un éclat de verdure et bouillonne de vie. Pour l’heure, nous progressons dans la douceur ombragée, les sommets majestueux derrière nous s’imbibent de la lumière matinale. Affronter 400 mètres de dénivelé juste après le petit déjeuner, quelle meilleure façon de dynamiser le corps et l’esprit! Nous savourons chaque instant d’ombre montagneuse qui nous est offert… Mais cela ne durera pas! Le col se dessine déjà à portée de main.

"Clic clac kodak!"	du Col de Thorte au Col de Saucède Au sommet du Col de Thorte, une autre épreuve nous attend, le Col de Saucède, pas particulièrement élevé ni éloigné, mais l’itinéraire emprunté par le GR10 pour y accéder révèle une vraie difficulté. Visualisez une bassine: le Col de Thorte sur un bord, le Col de Saucède à l’opposé, et le GR10 qui se fraie un chemin au fond de cette bassine. Et pour corser le tout, une route goudronnée, offrant une alternative tentante mais moins pittoresque, longe cette dépression. Pas de compromis, nous nous engageons sur le GR10! La descente raide, sous un soleil implacable, s'avère être un parcours vibrant de vie, habité par des insectes, parfois un peu trop enthousiastes, et des marmottes curieuses. Les marquages sont rares et énigmatiques, rendant notre progression une aventure de découverte et d'adaptation. L’ascension qui suit est un défi, un jeu de piste entre les marques rouges et blanches. En atteignant finalement le pied du Col de Saucède, nous croisons à nouveau notre route goudronnée. Dans un consensus silencieux, nous la traversons, préférant ne pas regarder en arrière et nous éloigner rapidement de ce lieu de contradictions.

du  Col de Saucède  à  Arrens-Marsous En contraste frappant avec la rigueur du trajet de la "bassine", la route dévalant vers Arrens-Marsous s’ouvre sur de vastes prairies doucement inclinées, un changement bienvenu. À l'approche du village, ces prairies cèdent la place à de splendides sentiers baignés d'ombre, où le souffle du vent murmure entre les branches. Avant de plonger dans l'effervescence du bourg, nous optons pour une halte restauration, à l’abri du soleil, sous le regard bienveillant des arbres. Comme le veut notre routine, ce moment de répit sera prolongé par une sieste Pyrénéenne revitalisante!			"Trés longue descente vers Arrens"
"entrée en bigorre"	"Arrens"	"linaigrettes sur fond de prairies"	"paysage grandiose"

"le pont d'Arrens"	de Arrens-Marsous au Lac d'Etsaing La chaleur est intense en cette après-midi où nos pas nous guident sur un sentier luxuriant reliant Arrens à Estaing. Par moments, notre trajet nous fait flirté un peu trop avec la route, une proximité que nous trouvons déplaisante. Marcher sur l'asphalte engendre aussitôt une douleur lancinante à la plante des pieds, sensation particulièrement inconfortable. Nous avons une aversion marquée pour le bitume incandescent des chaussées !

Camping au Lac d'Estaing À la tombée de la soirée, vers 17h00, nos pas fatigués nous conduisent enfin au lac d'Estaing. La chaleur intense perdure, testant nos dernières réserves d'énergie. Au programme, une bière fraîche bien méritée, un moment de détente au camping, un ravitaillement indispensable en barres énergétiques et boissons pour affronter la journée du lendemain. Et fidèles à nos habitudes, nous nous accordons un repos réparateur dès 21 heures ! La fin de la journée nous laisse un sentiment de plénitude malgré la fatigue, avec la chaleur du soleil encore gravée sur notre peau et le paysage apaisant du lac dans nos esprits. La sensation de l'herbe fraîche sous nos pieds endoloris et le goût de la bière pétillante sur nos lèvres sont les petits plaisirs qui marquent la conclusion d'une journée intense, mais enrichissante. Les petites douleurs et la fatigue accumulée se transforment en un sommeil profond et réparateur, sous un ciel étoilé, nous permettant de rêver aux aventures du lendemain.