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GR10.fr - La grande traversée des Pyrénées
8 juin 2011

E5-J24

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jour24

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Soirée mémorable au gîte d'étape d'Eylie d'en haut

La veille de notre première journée de cette cinquième étape, nous avions orchestré une petite logistique : conduire une voiture jusqu'à notre destination finale, Foix, puis revenir à Eylie d'en haut à bord d'un autre véhicule. Nous avions réservé deux places en demi-pension au gîte d'étape d'Eylie d'en haut. Malgré notre arrivée tardive, l'accueil y a été exceptionnellement chaleureux. Les hôtes nous ont reçus avec une grande bienveillance, et nous avons eu le plaisir de savourer un repas digne des grands banquets."

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"tout le monde dort encore au gîte"

       

 

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"les premiers rayons de soleil lèchent les sommets"

De Eylie d'en haut vers le Col de l'Arech

Le samedi 1er août 2009, alors que l'aube à peine naissante éclaire timidement le gîte d'étape, nous prenons le départ à 6h30. Dans le dortoir, le monde est encore englouti dans un sommeil profond. Le ciel, d'une limpidité parfaite, promet une belle journée. Nous nous engageons sur le sentier, portés par cette sensation d'être seuls au monde. Malgré le poids conséquent de nos sacs, nos pas sont assurés, notre moral au beau fixe. La montée vers le Col de l'Arech, bien que abrupte par moments, ne nous présente pas de défi technique. Nous sommes émerveillés par les vues panoramiques sur les sommets alentour, des paysages qui nous avaient échappé lors de notre passage l'année précédente. Notre route alterne entre des passages boisés ombragés et des prairies verdoyantes où d'abondantes myrtilles tendent leurs baies vers le ciel.

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"douceur du relief et ciel bleu au rendez-vous"

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"un vrai temps de rêve"

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"arrivée au col"

 

 

Au col de l'Arech

Après avoir suivi un chemin verdoyant et doux, nous parvenons à la cabane de Lasplanous. Nous décidons qu'il est temps pour une pause bien méritée après avoir gravi les 850 premiers mètres de dénivelé qui ont éprouvé nos muscles. Malgré le ciel azur, une légère brume plane dans l'atmosphère. Un vent chaud, sec et de plus en plus puissant commence à balayer le paysage. À l'intérieur de la cabane, son sifflement à travers les volets et la porte nous rappelle sa force. L'évolution du climat nous inquiète quelque peu, espérant que les orages restent à distance et ne nous surprennent pas prématurément.

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"le vent fort est aussi de la partie"

 

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"la cabane de Lasplanous"

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"le col de l'Arech"

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"c'est parti pour la descente"

 

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"la cabane de l'Arech"

Des hauteurs du col de l’Arech aux profondeurs de la vallée

Nous nous lançons dans une descente exigeante vers le creux de la vallée. Bien que le soleil brille intensément, le vent tempère sa chaleur. Avec une pente marquée, chaque pas est soigneusement mesuré, d'autant plus que le poids de nos sacs alourdit nos mouvements. Notre parcours nous conduit d'abord à la cabane de l’Arech, puis nous serpente au cœur d'un tapis de fougères, pour finalement nous plonger dans une forêt luxuriante, mélange de feuillus et de conifères. Nous nous accordons des haltes fréquentes, s'assurant de bien nous hydrater. La vallée, sinueuse et profonde, nous mène à un petit pont en bois où des chevaux noirs majestueux paissent. Sans trop tarder, nous voici face à notre prochain défi : l'ascension vers la cabane du Clot du Lac.

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"t'es sûr que c'est par là?"

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"il faut descendre jusqu'en bas!"

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De la profondeur de la vallée jusqu'à la cabane du Clot du Lac

Nous sommes maintenant face à notre second défi majeur de la journée : une montée abrupte de 740 mètres. Avec le soleil brûlant et un vent du sud particulièrement capricieux, chaque pas est un combat. Notre énergie s'épuise progressivement. En chemin, la cabane de Besset nous offre un répit momentané, nous y cherchons refuge contre le vent assaillant. Le temps s'écoule, et l'anticipation de notre pause méridienne à la cabane du Clot du Lac nous pousse à avancer. Lorsque nous atteignons enfin ce havre, nous sommes accueillis par un spectacle inattendu : le toit du refuge a été emporté par le vent. Heureusement, l'absence de pluie nous permet de nous installer dans les vestiges, qui nous offrent encore un semblant de protection. Notre repas et une courte sieste nous revigorent en un temps record.

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"montée rude par fort vent chaud et sec"

 

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"Ces nuages ne nous disent rien qui vaille!!"

 

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"Pause repas à la cabane sans toit"

Du refuge du Clot du Lac au Pla Lalau, puis vers la cabane d’Aouen

Après une pause revigorante à la cabane du Clot du Lac, nous nous engageons dans la seconde descente prononcée de la journée. Bien que nos pieds commencent à protester, le sentier ombragé que nous empruntons offre une agréable fraîcheur, contrastant avec la chaleur ambiante. Heureusement, le ciel est clément et ne montre aucun signe d'orage. Arrivés au gîte d'étape du Pla Lalau, une bière fraîche nous attend, apportant un moment de réconfort. Malgré la fatigue qui pèse sur nos épaules et l'avancée de la journée, nous choisissons de repousser nos limites et de continuer notre ascension vers la cabane d’Aouen, située 700 mètres plus haut. Conscients du challenge qui nous attend, nous reprenons notre route sans tarder.

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"C'est par où déjà?!!"

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"Descente bucolique"

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De Pla Lalau à la cabane d’Aouen

C'est maintenant que le défi devient plus ardu. Le sentier, abrupt et sinueux, nous conduit à travers la dense forêt avant de longer un vaste éboulis. La fatigue de la journée pèse lourdement sur nos jambes. Chaque pas nécessite une volonté renouvelée. Nos pauses se multiplient, mais ce qui nous préoccupe davantage, c'est l'horizon. Des nuages menaçants s'amoncellent à l'ouest et se rapprochent rapidement. Heureusement, nous atteignons la cabane d’Aouen juste à temps. Profitant d'un moment de répit, nous nous rafraîchissons rapidement dans un cours d'eau voisin. Mais la pluie, inévitable, nous surprend, nous poussant à chercher refuge sans attendre.

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"Le pla de Lalau"

 

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"cascades rafraîchissantes"

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"Les jambes sont fortement sollicitées"

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"Arrivée du mauvais temps"

 

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"Laurent, Cécile, Eric et Nicolas"

Soirée à la cabane d’Aouen

Rapidement, nous prenons nos aises dans ce refuge. Bien que la cabane d’Aouen soit modeste, ce petit refuge d’altitude, sans gardien, est divisé en deux pièces distinctes. Nous nous glissons dans la plus exiguë, un espace de moins de 5m². Et pourtant, dans ces circonstances météorologiques difficiles qui empirent d'heure en heure, ce modeste abri semble être un havre de luxe. La soirée est agrémentée par la présence de Cécile et Laurent, un couple charmant d’Auvergne tout aussi passionné de randonnées que nous. Entre bouchées, nos échanges s'animent de récits d'aventures, de péripéties de montagne et d'anecdotes savoureuses. À l'extérieur, les éléments se déchaînent : grêle, pluie battante et tonnerre assourdissant. Nous sommes remplis de gratitude pour ce toit qui nous protège et pour la compagnie qui nous réchauffe le cœur.

Malgré les imprévus et les difficultés de la journée, nous nous endormons avec une profonde sensation de contentement. La nature, avec ses défis et ses beautés, nous rappelle sans cesse pourquoi nous l'adorons tant, même dans ses moments les plus tumultueux. Chaque jour en montagne est une nouvelle aventure, et ce soir, dans le réconfort de cette humble cabane, nous ressentons une profonde gratitude pour les moments simples partagés et la sécurité retrouvée.

       

 

 

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