E5-J26
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De Esteiches, Couflens de Betmajou puis à Estours Le lundi 3 août 2009, bien avant que la plupart des montagnards ne se soient éveillés, nous avions déjà quitté la chaleur de nos sacs de couchage. Avant que le jour ne commence vraiment à pointer, nous étions déjà en train de savourer notre petit déjeuner, à la lueur timide du matin naissant. À 6h20, le camp était replié, et nous nous mettions en route, avec le ciel couvert comme toile de fond. Malgré le voile nuageux, l'air était doux et l'ambiance matinale avait cette tranquillité que nous avions appris à chérir. Partant d'Esteiches, nos pas nous ont menés le long d'une route tranquille en direction de Couflens de Betmajou. La route serpentait à travers les montagnes, ses courbes nous guidant tranquillement jusqu'au charmant petit hameau d'Estours. Le contraste entre la quiétude matinale et le revêtement goudronné de la route était saisissant, mais cela n'a fait que renforcer notre appréciation de ces instants paisibles avant que la montagne ne s'anime à nouveau. |
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Du vallon d’Artigues à la cabane d’Aula En pénétrant plus profondément dans le vallon d’Artigues, une sensation d'immersion totale dans la nature sauvage nous envahit. Au bout de ce vallon encaissé, le Mont Vallier, gardien du cirque d’Aula, domine de sa majestueuse stature. C'est à ses pieds que la cabane d’Aula se dresse, semblant n'attendre que des voyageurs en quête de répit. Comme pour accentuer le mystère de ce lieu, les nuages montent peu à peu, nous enveloppant dans un épais manteau de brouillard. Cet écrin cotonneux rend notre marche à la fois mystique et mélancolique. La cabane d’Aula, dès lors, n'est pas seulement une escale pour notre repas, mais aussi un refuge face aux éléments. Nous y trouvons un abri, une parenthèse dans notre périple. Nos affaires trempées s'étalent, cherchant à retrouver un peu de leur sécheresse originelle. Mais le temps ne s'arrête pas, et après une pause bienfaisante, nous nous sentons revitalisés. En sortant, le brouillard semble vouloir s'effacer, nous offrant une légère clarté. Devant nous, le chemin s'élève encore, menant au couret des Etangs. La montagne nous rappelle qu'elle est pleine de défis, et nous sommes prêts à les relever. |
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De la cabane d’Aula au Couret des Etangs Chaque pas est mesuré, chaque respiration est sentie. Le brouillard, tel un rideau, nous enveloppe et nous prive de la beauté extérieure, nous obligeant à une introspection. Les sons de nos pas sur le sol mouillé, notre souffle régulier et les murmures de la nature sont nos seuls repères. Mais tout à coup, ce voile qui nous cachait la beauté du monde s'écarte. C'est un spectacle presque irréel qui s'offre à nos yeux ébahis. Les sommets grandioses, baignés d'une lumière douce, surgissent derrière nous, semblables aux montagnes mystiques des peintures chinoises. Leur majesté s'impose, et le Mont Vallier, en particulier, s'érige comme un gardien éternel de ces terres. Nicolas, transporté, trouve les mots pour le décrire, évoquant des paysages lointains de l'Asie. L'instant est fugace mais intense, gravant en nous une image inoubliable. Mais la montagne, dans sa grande sagesse, nous rappelle qu'elle est constamment changeante. Le brouillard revient, aussi dense qu'avant, et nous replonge dans son mystère. Nous poursuivons notre chemin, avec l'espoir de nouveaux instants magiques, gardant en nous ce précieux souvenir du Mont Vallier révélé dans toute sa splendeur. |
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